Les miniaturistes Bonu et Olim Kamalov exposent à la Résidence de France

La miniature tadjiko-persane était à l’honneur durant deux semaines à la Résidence de France à l’occasion d’une exposition des miniaturistes Bonu et Olim Kamalov. La famille Kamalov œuvre depuis plusieurs décennies pour faire revivre l’art de la miniature tadjiko-persane dans le pays.

M. Olim Kamalov est à l’origine du centre de miniatures Mino qui dispense des cours de peintures pour enfants et adultes afin que cet art millénaire continue de faire partie du paysage artistique au Tadjikistan. Depuis 2015, M. Kamalov enseigne également à l’Institut des Beaux-Arts et du design de Douchanbé.

La miniature persane connait son âge d’or pendant les périodes mongoles et timourides. Elle a été fortement inspirée par la peinture chinoise. Sa fonction principale a été pendant des siècles l’illustration, elle s’est donc développée en accord profond avec la poésie, celle notamment de Ferdowsi, Saadi, Nizami, Dehlavi ou Djami pour ne citer que quelques-uns des plus grands.

Trois grandes écoles de la miniature se sont succédé dans la région : celle de Chiraz, Tabriz et Herat. C’est cette dernière école qui a permis l’émergence de grandes figures comme celle de Kamoliddin Behzad (1455 – 1535), artiste tadjik qui a vécu et travaillé à Hérat (l’une des grandes villes de l’Etat timouride), qui a surtout exercé une grande influence sur les écoles de miniature de Samarkand et de Boukhara.

Le 19 avril, le vernissage de cette exposition a donné l’opportunité aux passionnés comme aux néophytes de se plonger dans l’art de la miniature et d’apprécier la précision des traits, l’éclat des couleurs qui font la renommée de cet art.

En réponse aux attentes exprimées, l’Ambassade de France envisage de participer prochainement à l’organisation d’une conférence consacrée à l’art de la miniature.

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Dernière mise à jour le : 9 août 2022